Sujet délicat et pourtant déjà traité à diverses reprises sur la toîle, dans les livres, conférences et j'en passe.... Très vaste sujet qu'est l'Amour. N’est-ce pas le but de l'être humain "aimer et être aimé", est-ce une ambition poétique, un rêve ultime d’idéal, une création d'une réalité atteignable ?
Amour, Amour......ou dépendance affective ?
Posté le 12/04/2021
sacremonm.com
Amour ou dépendance affective ? Quelques pistes de réflexion pour se comprendre et s'en libérer !
2021-04-12T00:00:00+02:00
Les différents champs de connaissances, les diverses études menées sur le sujet, les pensées philosophiques, la spiritualité, ainsi que chacun de nous y apporte son grain de sel, sa propre explication, et finalement elles sont toutes exactes et erronées à la fois.
Cet article n'a d'autres prétentions que d'apporter ma vision éclairée sur le sujet. Un regard qui est le mien sur ce monde qui m'entoure, celui d'une humanité tellement en manque d'amour qu'elle en vient à utiliser l'amour pour justifier toute action insensée.
Vous voyez toutes ces phrases comme : "mais je l'aime" , "malgré tout il y a de l'amour" , "il/elle m'aime quand même à sa façon" , "mais tu sais que je t'aime, ça n'a rien à voir avec toi".... Je me doute que vous voyez bien de quoi je veux parler :D
Comme si l'Amour avait un rôle et en plus un besoin d'être justifié, voir même d’être reconnu !
Ce mot "AMOUR" est si souvent maltraité. Avouons-le qu'au fond nous sommes des ignorants et des incompétents en matière d'amour.
Connaissons-nous seulement son sens profond ? Quelle vibration porte-il lorsque nous le prononçons ? L'honorons-nous à sa plus haute valeur ? En sommes-nous réellement conscient ? Savons-nous aimer ? Sommes-nous aimé ?
Et bien oui pas simple à avaler la pilule de la vérité, nous sommes une humanité avec beaucoup de théories et très peu de vivance. Enfin pour l'instant du moins .... car heureusement notre terre s'ouvre à d'autres horizons, et les chercheurs d'amour en font partie.
Mais puisqu'il faut bien commencer par quelque part, je tente une approche par le sens étymologique du terme et très rapidement je m'aperçois qu'il est multiple et fort.

* du latin "a-mors" = sans mort, elle exprime l'intensité sans fin d'un sentiment pur, fort et profond
* du grec " mao " = désir, une attraction viscérale extérieure.
* du sancrit "kama" = désir, passion, attraction
En Grèce antique ce mot englobe quatre sentiments différents : l'éros, la philia, l'agapè et la storgê.
Il est bon de rappeler brièvement qu'Éros désigne le sentiment amoureux, Philia se rapporte à se qui se rapproche le plus de l'amitié, Agapè est l'amour du prochain et enfin la Storgê qui représente l'amour familial.
Je vous demande de vous pencher quelques instants avec moi, sur notre façon de donner vie à ce mot, et par conséquent de remarquer à quel point notre langage n'exprime pas notre sentiment véritable.
Nous utilisons en français le même verbe pour exprimer les différentes formes de cet "amour". Nous disons "je t'aime" aux parents, aux enfants, au conjoint, aux amis, avec le même mot, et nous l'utilisons également dans le langage courant comme synonyme d'apprécier quelqu'un ou quelque chose, de vouloir du bien, plaire, d'être agréable...
Écoutons-nous ... "j'aime ma voiture", "j'aime la glace au chocolat ", "j'aime cette robe"....alors qu‘il serait plus adapté de dire "ma voiture me plaît", "j'adore la glace au chocolat", "cette robe me ravie"....n'est-ce pas ?
Pas si grave me direz-vous, nous aimons tout le monde pareil y compris les objets...Enfin si vous aimez votre voiture avec le même amour que vous ressentez pour votre conjoint, et bien... probablement un des deux est de trop :D
Et si tel n'est pas le cas, peut-être devrions nous être plus cohérent entre la pensée, le coeur et le corps !
Blague à part, il est important de soulever que la parole est une arme puissante, chaque mot a une vibration propre, les études menés par Emoto sont très parlante à ce sujet. Et si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, nous pouvons constater quue avons perdu le sens du parler beau, fleuri, bon et correct.
Le sentiment d'amour se perd parmi toutes ses formes d'intensité différentes pour exprimer une préférence parmi toutes les autres.
La langue française est riche et belle, alors pourquoi ne pas rétablir le sens de ce mot magique et par la même occasion sa vibration ?
Nous utilisons à tord et à travers ce substantif "amour" et son verbe aimer, au point de ne plus vraiment savoir à quoi il correspond à l'intérieur de nous quand nous l'éprouvons.
De là il n'est pas étonnant de rajouter un amalgame de plus et de confondre l'amour avec la dépendance affective.
Je rajouterais à cela qu'en langue des oiseaux (langage sacré et caché que l'homme ne comprends pas) le mot Amour " âme our " = lumière de l'âme; " l'amour suppose un triple mouvement : un élan vers l'autre dans sa totalité, l'ouverture de notre conscience à tout ce que n'avions pas vu et un dynamisme partagé" L. Bigé
Nous voilà déjà avec quelques constats à notre disposition, et cela sans rentrer dans les champs philosophiques, psychologiques, scientifiques ou spirituels.
L'Amour nous démontre par une simple recherche de compréhension de sa signification qu'il est indéfinissable, créateur, infini et vivant. Un sentiment très puissant que nous ne savons plus vraiment reconnaître, ni le parler et encore moins le vivre.
L'AMOUR est l' AMOUR et rien d'autre
Revenons maintenant à la dépendance. Elle est un asservissement à un produit, à un comportement ou à une personne. Des besoins excessifs et obsessionnels qui interférent dans la vie quotidienne en sortant le sujet de toute vie sociale normale. Malgré une conscience de cette addiction, l’individu est dans l’incapacité de se passer de ce qui le rend addict. Le plaisir bascule en excès et devient une dépendance entrainant une perte d’autonomie, une perte de liberté d’action, donnant lieu des comportements répétitifs et compulsifs.
Certaines dépendances sont tolérables pour un individu et n’occasionnent pas d’effets particulièrement néfastes sur sa vie.

La dépendance affective, comme toute dépendance elle traite d'une source de laquelle nous sommes dépendant, cette substance qu'elle soit drogue, alcool jeu ou une personne, elle reste une dépendance, et les schémas comportementaux sont gérés par l'inconscient avec le même procédé.
Pouvons nous pour autant parler d'un être dépendant ou plutôt d'un comportement dépendant ? ou mieux encore d'un trait de personnalité dépendant ? Oui plutôt cela, car s'agit bel et bien d'un schéma dysfonctionnel.
Et puis dépendant de quoi après tout ? d'Amour ? Non, sûrement pas, puisque nous parlons de dépendance affective, pas de d’amour. Alors il est juste de répondre que la source de la dépendance est l'affect !
L'affect est un sentiment d'une intensité moindre sur l’échelle de l'Amour.
Affection du latin "affectio" = affection, bienveillance
Réfléchissons un instant .... Nous avons de la bienveillance envers les êtres que nous aimons, mais nous ne ressentons pas forcément de l'amour pour tout ceux envers qui nous avons de la bienveillance. Je ne parle pas ici d’amour au sens divin du terme, mais il est question de différencier l‘amour et la dépendance affective au sein d’une relation de couple saine.
Alors pourquoi avons-nous tendance à tout mettre dans le même panier ?
Peut-être déjà parce que personne nous apprends ce qu'est l'amour et encore moins à aimer. En revanche nous pouvons prendre la responsabilité d'apprendre à aimer, en commencant par le tout début, celle d'apprendre à s'aimer !
Nos bases sont bancales et érronées, nous tentons de faire au mieux le long du chemin, nous nous trompons, nous nous faisons mal, nous nous créeons des croyances, sans jamais s'arrêter un instant dans le silence de nos battements du coeur, et simplement écouter ce qu'il a à nous dévoiler. Après tout comment vraiment écouter notre cœur, si nous ne comprenons pas son langage ?
Pourquoi développons-nous une dépendance affective ?
La théorie de l'attachement est la plus fréquente dans notre humanité.
Souvent l'enfant n'a pas été suffisamment rassuré par l'affection de ses parents, probablement le sentiment d'abandon est apparu dans une de ces phases, voir l'a précédé. Et voilà qu'une faille narcissique s'est créée ! L’enfant devenu adulte, cherchera inlassablement à combler ce vide par l'extérieur.
De la même façon qu'un enfant trop choyé par sa mère ou un enfant brimé et mal aimé, n'arrivera pas à se défaire des liens avec les parents et attendra de l'entourage un amour inconditionnel, ici la dépendance affective rentre en conflit avec le besoin de liberté et d'indépendance.
Bien entendu, il peut y avoir un passé marqué d'un deuil relationnel ou d'une perte d'estime de soi pour diverses raisons. Je me restreins ici à une esquisse sur le sujet de la dépendance affective, et cela de façon générale, chaque être est unique avec son histoire personnelle et il serait faux de le penser autrement. C’est précisément la diversité des troubles du comportement dépendant, qui nécessitent des réponses plurielles, apportées le plus souvent dans le cadre de la prise en charge et d'un travail individuel.
Toutefois nous pouvons déceler la dépendance affective dans la somme et la répétition de certains comportements, en voici quelques uns :
besoin d'être constamment rassuré affectivement
manque ou faible estime de soi
dévalorisation personnelle
peur du célibat, de rester seul
accepter tout au delà de ses valeurs personnelles
hypérsensibilité émotionnelle
chantage affectif
addictions, notamment à l'alcool
besoin d'être validé de manière excessive
besoin de déléguer ses responsabilités
difficulté à dire non
manque d'autonomie
suspicion ou jalousie maladive
difficulté à prendre des décisions
recherche instinctive de relation "pansement"
La liste n'est pas éxaustive et il n'est pas nécessaire de se reconnaître dans tous les points évoqués, tout comme le fait de se reconnaître dans quelques points n'indique pas forcément une dépendance affective.
Les schémas comportementaux de compensation se mettent en place de façon défaillante, puisque basés sur une croyance limitante devenue une vérité pour nous.
Un exemple fréquent : " s'il/elle me quitte je ne retrouverais personne "..donc je dis oui à tout, combien même je piétines mes valeurs personnelles et j'approfondis le maque d'estime de moi-même, je ne prends pas la décision de mettre un terme à cette relation qui me fait souffrir, je reste, au moins je ne suis pas seul/e, et puis il m’a dit qu’il m’aime..."
Voilà l'exemple de comment le discours interne peut favoriser et entretenir la dépendance affective.
Et après tout cela que faire ?
En prendre conscience, reconnaître qu'il y a une défaillance à corriger et se mettre en marche pour se prendre en charge et se faire épauler, est la moitié du chemin accompli.
Reprendre la plume pour écrire la suite de son histoire est une responsabilité personnelle qui demande un engagement avec soi-même, donc la volonté de changer !

Les thérapies brèves qui agissent sur le comportement et la cognition sont une des clés du processus de guérison, elles donnent la possibilité d'une reprogrammation du schéma dysfonctionnel.
Il s'agit d'une reconstruction, aussi imparfaite soit-elle, de l’égo : image de soi/image positive. D'une reconnexion avec les réalités : le corps, les objectifs réalistes, les solutions, les projections dans le futur…En enfin une restauration des relations saine avec l’autre : écouter, comprendre, prendre la parole, se défusionner.
L'objectif étant d'être en adéquation à la vie souhaitée, plus autonome, retrouver l'estime de soi et l'Amour.
Pour ce qui souhaitent aller plus loin, je vous conseille l'oeuvre de Platon "L'allégorie de la caverne" exposée dans le livre VII de la République, l’homme y est enchaîné, prisonnier à l’intérieur de sa caverne ; mais guidé, il devra oser enlever ses chaînes puis se diriger vers la sortie, quitte à être ébloui par le soleil...
En espérant que mon article ait pu vous apporter une vision différente, ou peut-être vous donner l’envie et le courage d‘écrire votre histoire d’amour ?
Si vous souhaitez être accompagné sur ce chemin et en savoir plus c'est par ici
Sacrément M
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